La justice ne chôme pas, même les jours fériés. Ce lundi de Pâques, Gazpard Glanz a été déféré devant le tribunal de grande d’instance de Paris, porte de Clichy à l’issue de sa garde à vue. Il avait été arrêté samedi après-midi place de la République à Paris. Une vidéo le montre demandant à parler à un commissaire pour se plaindre d’avoir été visé par un tir de grenade. Repoussé énergiquement par un policier, le jeune homme réagit par un doigt d’honneur avant de tourner le dos pour s’éloigner. Il est interpellé dans la minute. Interrogé pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique », il devrait recevoir une convocation pour une audience dans les semaines à venir.
À regarder les images, il peut paraître étonnant que Gazpard Glanz de l’agence Taranis News reçoive une convocation à comparaître. Dimanche, le syndicat national des journalistes (SNJ) et Reporters sans frontières ont dénoncé des atteintes au droit d’informer à propos de l’acte 23 des gilets jaunes. Alexis Kraland, un autre journaliste indépendant a aussi été interpellé samedi avant d’être relâché dans la soirée. À Toulouse, deux journalistes ont déclaré avoir été touchés par une grenade de désencerclement, comme une vidéaste travaillant pour l’AFP à Paris. Toujours dans la capitale, un photographe de l’AFP a reçu une grenade lacrymogène et des coups selon son employeur.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.