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Urgences en grève : les mesurettes d’Agnès Buzyn ne suffisent pas

 

Sans grande surprise, les 119 services d’urgences en grève sur l’ensemble du territoire votent la reconduction de leur mouvement. Dans un communiqué de presse, le collectif Inter-Urgences juge insuffisantes les propositions de la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Vendredi dernier, celle-ci avait concédé une prime de risque de 100 € net et débloqué une enveloppe de 15 millions d’euros pour des embauches dans les services d’urgences, afin de faire face aux difficultés estivales. En tout, 70 millions ont été mis sur la table et une mission de refondation des services urgences doit rendre un rapport à l’automne.

Pour autant, le collectif rappelle qu’avec un budget hospitalier de 82 milliards d’euros en 2019, l’octroi d’une « enveloppe de 70 millions représente 0,8 % d’augmentation sur le budget global, ce qui paraît bien peu pour répondre à la crise majeure que traverse les services d’urgences ». Ainsi, les 15 millions pour embaucher cet été correspondraient à l’emploi d’une personne par unité en juillet et août, sur la totalité des 524 services d’urgences publics. Bien peu au regard des besoins exprimés dans des services déjà en grande tension toute l’année.

Le collectif Inter-urgences appelle donc à une nouvelle journée d’action le 20 juin avec des rassemblements devant les Agences régionales de santé (ARS). Il se joint également à l’appel intersyndical à une journée nationale le 2 juillet. En tout cas, après les propositions d’Agnès Buzyn, il précise ses revendications : 10 000 emplois supplémentaires.