Mardi 1er octobre, 120 travailleurs sans-papiers, cuisiniers, intérimaires, femmes et hommes de ménage… se sont mis en grève à l’appel de la CGT pour exiger leur régularisation. Ils ont formé des piquets dans douze entreprises de Paris et de sa banlieue. Leur objectif : obtenir des mains de leurs patrons le « cerfa de demande d’autorisation d’embauche d’un salarié étranger non-européen », qui permettra leur régularisation.
Ce matin, cinq piquets avaient déjà réussi leur pari. Dans Paris intra-muros : l’UGC Paris-Bercy, le Flandrin brasserie chic du 16e arrondissement et Polipro une entreprise de nettoyage . En Seine-Saint-Denis : Haudecoeur, une entreprise spécialisée dans la distribution de produits alimentaires et l’hôtel Campanile de l’aéroport du Bourget.
« Des victoires rapides », commente Jean-Albert Guidou, qui suit les questions liées aux travailleurs sans-papiers pour la CGT depuis onze ans. Deux autres piquets ont cependant eu moins de réussite et ont été délogés par la Police : Cervus, une boite d’interim et la chaîne de restauration de restauration. « Ce n’est pas parce qu’on s’est fait expulser une fois qu’on ne peut pas y retourner », rappelle Jean-Albert Guidou. Le syndicaliste indique d’ailleurs que les cerfas recueillis ne seront déposés en préfecture qu’une fois l’intégralité des piquets levés. Une manière de rester solidaire de tout le mouvement.
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