Pour les deux ans de Rapports de force, nous avions lancé la campagne « 100 abonnements volontaires avant fin 2019 ». À un mois de l’échéance, nous n’avons atteint que la moitié de l’objectif qui nous permettrait de vivoter encore une année. Faites partie des 50 personnes supplémentaires à donner 5 € par mois pour que nous ayons l’assurance de pouvoir bricoler votre journal préféré en 2020.
Si c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit ! L’adage connaît une variante à Rapports de force, média sans publicité et sans capitaine d’industrie aux manettes. C’est gratuit parce que nous travaillons essentiellement sans être payés. Pour être tout à fait transparent, Rapports de force tient depuis plus de deux ans sur le travail gratuit de son fondateur qui bidouille entre une prime de licenciement et des droits au chômage. Avec vos dons depuis 2018, la rédaction s’est enrichie depuis septembre du travail de Guillaume Bernard qui complète ses piges avec un temps partiel, rémunéré par l’info pour les mouvements sociaux, l’association éditrice de Rapports de force. En résumé sur un temps plein et demi de travail effectif, nous rémunérons à peine plus de 20 % du boulot. Une forme d’auto-exploitation très insatisfaisante.
Rapports de force aurait besoin d’un peu plus de 400 abonnés volontaires à 5 € pour payer au SMIC toute l’année ses deux journalistes. Cela représente 4 à 5 abonnés par département. Ce devrait être un horizon atteignable pour un journal ayant déjà enregistré 350 000 visites depuis le début de l’année. Mais les habitudes du gratuit sur internet sont tenaces. C’est pourquoi nous nous sommes fixé un objectif minimal raisonnable de 100 donateurs à 5 € par mois d’ici la fin 2019 : ce serait l’assurance de couvrir intégralement le micro-salaire de Guillaume en 2020. Évidemment, ce ne serait qu’une étape. Pour la suite, il nous faudrait atteindre 200 abonnés en fin d’année prochaine pour payer également un temps partiel à notre second journaliste, moi-même. Pas de quoi non plus aller se la couler douce sous les tropiques.
Trois bonnes raisons de soutenir Rapports de force
1 : Nous sommes un média au service des luttes sociales. Par conséquent, nous ne nous trompons pas d’interlocuteur. Si nous sommes journalistes, et interrogeons des sources contradictoires, nous donnons prioritairement la parole à ceux qui font l’actualité et pas à ceux qui la commentent. Pas de micro-trottoir sur le quai d’une gare interrogeant seulement les « voyageurs en galère » un jour de grève cheminote sur Rapports de force. Nous questionnons les grévistes en premier, car ce sont eux les acteurs. Pas de parole policière ou de micro tendu aux membres du gouvernement pour parler d’une manifestation, mais des propos récoltés directement auprès des manifestants.
2 : Nous sommes un des rares médias, peut-être le seul, fondé par un ancien syndicaliste, ex-salarié d’une grande entreprise de main d’œuvre française. Or, pour parler du monde du travail et des mouvements sociaux, les connaître de l’intérieur est primordial. C’est ce qui fait la ligne éditoriale si particulière de Rapports de force et c’est pour quoi c’est un média nécessaire dans le paysage français.
3 : Nous sommes un média indépendant. Nous ne vous vendrons jamais de machines à laver ou de téléphones mobiles. Nous n’avons pas non plus de riches actionnaires. En fait, il n’y a pas d’actionnaire tout court. Généralement, c’est celui qui paye qui décide. Nous n’allons pas vous raconter d’histoire à dormir debout : vous n’aurez pas le pouvoir en nous versant quelques subsides. Par contre, vous nous permettrez de continuer à choisir en toute indépendance nos sujets et leur traitement. Alors, faites partie des 50 abonnés volontaires supplémentaires. Cliquez ICI.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.