Avis de tempête chez le constructeur automobile. Ce lundi matin, quelques 200 des 262 salariés de l’usine Renault de Choisy-le-Roi se sont mis en grève reconductible, selon l’intersyndicale FO, CGT, CFDT, CFE-CGC de l’entreprise. Le site est promis à la fermeture dans le cadre du plan d’économie de 2 milliards annoncé par la direction à la veille du week-end de Pentecôte. Un plan qui prévoit sur les prochaines années la suppression de 15 000 emplois, dont 4600 en France.
Déjà, la semaine dernière, un autre site, celui de la Fonderie de Bretagne près de Lorient, avait cessé le travail dans l’attente des annonces du constructeur en fin de semaine. Rassurés momentanément sur leur sort, ils ont repris le travail. Samedi 30 mai, craignant une délocalisation à Douai, ce sont les ouvriers du site de Maubeuge qui se sont mobilisés. Et avec eux une partie de la population. Près de 8000 personnes ont défilé sur 6 km pour la plus grosse manifestation post-confinement. Là aussi, la situation se serait dénouée. Une prolongation de la production au-delà de 2023 aurait été assurée ce mardi matin lors d’une réunion avec le ministre de l’Économie. Une conciliation qui dégage la voie à l’annonce de l’octroi de 5 milliards d’un prêt garanti par l’État que Bruno Le Maire devrait faire d’ici la fin de journée.
Pour autant, la mobilisation pourrait reprendre à la Fonderie de Bretagne, le président du groupe Renault ayant annoncé dans le week-end son intention de finalement céder le site. Une douche froide pour les salariés. Des débrayages dans la suite de celui, reconductible, de Choisy-le-Roi sont d’ailleurs envisagés par l’intersyndicale qui s’est réunie ce mardi 2 juin. Et ce potentiellement dans les 14 sites que compte le constructeur. Mercredi matin, une délégation de l’intersyndicale centrale doit se rendre sur le site de Choisy-le-Roi.
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