Andalousie : face à l’extrême droite, les femmes ne reculent pas


 

« Pas un pas en arrière », c’est le slogan principal des manifestations féministes qui ont eu lieu mardi 15 janvier, jour de l’investiture du nouveau président du Parlement andalou. Celui-ci, membre du Partido popular (PP), a obtenu le soutien de Ciudadanos (libéraux) et de Vox, la première formation politique d’extrême droite à entrer dans un parlement régional, depuis la mort de Franco. Vox a monnayé son soutien au PP en échange de l’abandon des programmes luttant contre les violences faites aux femmes.

Une première manifestation devant le parlement a réuni 3000 personnes dans la matinée. En soirée, toutes les communes andalouses, et des dizaines de villes dans le reste du pays, ont connu une marée violette à l’appel de 140 collectifs féministes. À Grenade, au mois 10 000 personnes ont défilé dans les rues de la ville. Toujours en Andalousie, le parcours de la manifestation a dû être modifié à la dernière minute à Malaga pour accueillir le défilé de milliers de femmes. À Cadix, elles étaient 3000, des milliers d’autres à Cordoue, Alméria, Jaén ou Ronda, alors que la Puerta del Sol à Madrid était noire de monde. À Barcelone, 3000 personnes se sont rassemblées en soutien aux femmes andalouses. Tous ces rassemblements préfigurent une mobilisation particulièrement forte pour la journée internationale de lutte des femmes, le 8 mars prochain.