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Au moins 200 000 manifestants contre la loi sur la sécurité globale


 

Malgré les contorsions de l’exécutif cette semaine autour de l’article 24 de la proposition loi, l’opposition au renforcement des pouvoirs de police monte d’un cran ce samedi. Les images extrêmement choquantes de violences policières contre les migrants lundi soir et contre un producteur de musique, dévoilées jeudi, n’y sont probablement pas pour rien. Plus de rassemblements aujourd’hui (une centaine au lieu d’une trentaine samedi dernier), des cortèges qui doublent ou triplent de taille dans la plupart des villes déjà mobilisées. Et une déferlante à Paris.

Nantes ouvrait le bal la veille au soir de la journée de manifestation du 28 novembre, appelée par le collectif national Stop loi sécurité globale : 5000 à 6000 personnes selon nos estimations. Ce samedi matin, Rennes, Montpellier, Lille et quelques autres prenaient le relais avec 4000 manifestants dans la ville bretonne, selon une journaliste de Bastamag présente sur place. À Montpellier, entre 5000 et 7000 personnes ont marché de la Mairie à la préfecture. Dans ces deux villes, les manifestations se sont poursuivies au-delà du parcours déposé en préfecture. Avec quelques gaz lacrymogènes en cadeau à Rennes. Au moins un millier de personnes se sont également rassemblées à Lille, entre 2000 et 3000 à Grenoble, et plusieurs milliers à Strasbourg selon un reporteur de Radio Parleur.

À Lyon, la place des Terreaux est pleine à craquer et déborde même sur les rues adjacentes. Soit au bas mot 10 000 personnes. Pendant ce temps, 10 000 autres se rassemblent à Bordeaux. À Paris où le préfet Didier Lallement avait tenté vainement d’interdire la manifestation, plus de 100 000 personnes selon les premières estimations provisoires ont commencé à défiler entre République et Bastille. À l’heure où nous écrivons, nous ne pouvons vous livrer le nombre total de manifestants dans tout le pays, mais une chose est sûre : il aura été multiplié au moins par 10 en une semaine.