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Aucune fermeture selon Macron. « Un hôpital sans chirurgie, sans maternité ni urgence, ce n’est plus un hôpital », réagit Christophe Prudhomme

 

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Selon les fuites déjà parues hier dans la presse, Emmanuel Macron devait annoncer lundi soir qu’il n’y aurait plus : « aucune fermeture d’école, aucune fermeture d’hôpital sur notre sol jusqu’à la fin du quinquennat, sauf demandes des maires ». Une mesure censée répondre au sentiment d’abandon dans les territoires. En tout cas, une promesse qui ne convainc pas Christophe Prudhomme, le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, également responsable syndical CGT.

« Le président de la République joue sur les mots. Il peut rester le panneau hôpital, mais s’il n’y a plus de maternité, ni de chirurgie, ni de service d’urgence, c’est un hospice ou un mouroir pour vieux, et plus un hôpital », s’énerve le médecin urgentiste. Le projet de loi Santé examiné depuis le mois de mars à l’Assemblée nationale prévoit la transformation en hôpitaux de proximité, de plusieurs centaines d’établissements. Ils seront amputés de plusieurs services, dont ceux de maternité. Pour palier à cet éloignement pour les femmes enceintes, Agnès Buzin avait même proposé la création de « transports sécurisés ».

Toujours est-il que la promesse d’Emmanuel Macron apparaît comme une tromperie grossière, à l’heure où de nombreux centres ou services hospitaliers se mettent en grève dans tout le pays. « Nous réclamons un moratoire sur toutes les fermetures de lits et de services », précise Christophe Prudhomme, pour répondre aux difficultés rencontrées par les soignants. Selon lui, 100 000 lits ont été fermés en 20 ans.