Baccalauréat : vers une grève des examens contre les réformes Blanquer


 

C’est un peu la grève de dernière chance. Mercredi 29 mai, les syndicats Snes-FSU, FO, CGT, Snalc, SUD et le collectif des Stylos rouges ont appelé ensemble à une grève de la surveillance des examens le 17 juin, jour de l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Le mois dernier, le Snes-FSU avait lancé une consultation en ce sens auprès de ses adhérents. Une première pour le syndicat majoritaire du secondaire. Résultat : 75 % des 5500 réponses obtenues (12 % des syndiqués) ont validé cette option. Dans le même temps, le Snes-FSU a écrit à Jean-Michel Blanquer pour demander a être rapidement reçu, afin d’obtenir une « ouverture » sur les rémunérations comme sur la réforme du lycée et du baccalauréat.

Depuis deux mois, l’opposition très large des enseignants aux réformes du ministre de l’Éducation n’a pas fait reculer le gouvernement, même si Jean-Michel Blanquer n’a pas exclut de différer une des mesures qui inquiète les instituteurs et les parents d’élèves : les regroupements école-collège. Pour autant, la réforme du lycée doit se mettre en place dans les établissements à la rentrée. Or, à ce jour, plusieurs journées d’action de 24 h et quelques tentatives souvent minoritaires de grèves reconductibles n’ont pas eu raison de l’agenda du gouvernement. Ni sur la réforme du lycée ni sur la loi « pour une école de la confiance » qui a été votée au Sénat le 21 mai.

Alors face à la réforme du lycée qui avance, des enseignants essayeront l’arme ultime, mais aussi impopulaire : perturber les examens. Pour l’heure, cette forme d’action a été voté par quelques assemblées générales dans plusieurs établissement de la région parisienne, mais aussi à Tours ou à Toulouse. Mais c’est celle qui est débattu aujourd’hui par les enseignants. Pour autant, une tentative du même genre avait échoué en 2003, alors que le monde de l’éducation était plus massivement mobilisé que cette année. Le boycott du baccalauréat représentait alors un tabou chez les professeurs.