Depuis lundi soir 18h et jusqu’à nouvel ordre, la plateforme logistique d’Enedis et de GRDF à Toulouse est bloquée par plusieurs centaines d’agents grévistes. Elle fait partie des 11 plateformes françaises où sont entreposé le matériel d’entretien et de réparation des réseaux électriques pour les agents d’Enedis, de GRDF et leurs sous-traitants.
« La plateforme fonctionne à flux tendu, les agents ne peuvent pas travailler sans venir se fournir régulièrement ici. Le blocage va donc fortement ralentir, voire arrêter les opérations telles que la mise en service de ligne, la rénovation du réseau. Autre exemple : si quelqu’un a besoin d’une extension de compteur pour des travaux, ça ne se fera pas », explique Jean-Michel Fougeray secrétaire général de la CGT UFICT Midi-Toulousain.
L’occupation de la plateforme 24h/24 ne permettra pas seulement son blocage. Celle-ci fera également office de base arrière depuis laquelle des actions de reprise en main de l’outil de production seront lancées : passage en heure creuse, rétablissement de l’électricité pour les plus démunis ou encore coupures d’électricité ciblées.
Une volonté de renforcer l’intensité de la mobilisation après « la mascarade de la CFDT », indique Jean-Michel Fougeray. Depuis le 5 décembre, l’énergie est un secteur entré significativement dans la grève. Le 13 janvier, l’intersyndicale CGT, CFE-CGC, FO annonçait 30% à 60% de grévistes en fonction des entreprises.
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