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Budget 2020 : plus de police, moins d’écologie


 

Alors que l’exécutif devait supprimer 50 000 postes dans la fonction publique d’État durant le reste de son quinquennat, la coupe se limitera finalement à 10 500. Un renoncement dû en grande partie au mouvement des gilets jaunes, puisque c’est à l’issu du « grand débat » qu’Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté de revenir sur la réduction des effectifs de fonctionnaires prévue dans son programme. Devenue officielle dès l’été, la mesure n’a finalement été détaillée que la semaine dernière lors de la conférence de presse de présentation du projet de budget 2020.

Pour arriver au chiffre de 10 500, l’exécutif va donc supprimer 27 200 postes et en créer environ 17 900. Des choix qui indiquent les priorités du gouvernement : des efforts pour la police et l’armée et des coupes au ministère de la transition écologique, du travail, de la santé et à Bercy.
Le ministère de la transition énergétique perdra 5700 fonctionnaires, celui du travail et de la santé 5100, quant à Bercy, grand perdant du jeu de chaises musicales, il verra ses effectifs amputés de 11 300 travailleurs, 10 000 pour les finances publiques et 1 300 pour l’économie. Pour les créations de postes, ce sont les ministères régaliens qui seront les mieux lotis. La police verra ses effectifs augmenter de 7500 personnes, 4400 pour la gendarmerie et les armées. La justice sera quant à elle dotée de 6000 postes supplémentaires.

La fonction publique territoriale ne devrait cependant pas avoir la même chance que celle d’État puisque les 70 000 suppressions de postes qui la concernent sont toujours à l’ordre du jour. Le sauvetage d’environ 40 000 fonctionnaires d’État permet toutefois de réduire le chiffre de 120 000 suppressions de postes dans la fonction publique annoncées dans le programme du candidat Macron à environ 80 000.