À Paris, comme à Nantes, Grenoble, Lille ou dans une dizaine d’autres villes ce samedi 25 mai, plusieurs milliers de manifestants sur l’ensemble du territoire ont réclamé l’abrogation du règlement Dublin 3 considérant que « le demandeur d’asile doit avoir le choix du pays où déposer sa demande ». Aujourd’hui, ceux-ci sont contraints d’effectuer leur demande de protection dans le premier pays où ils posent le pied et qui relève leurs empreintes à leur arrivée dans l’Union européenne. Une sorte d’assignation à résidence dans laquelle les migrants sont « prisonniers de leurs empreintes », comme l’a écrit une personne migrante sur une pancarte dans le défilé parisien.
Pour dénoncer cette réalité, deux cent personnes venues des départements de la région Occitanie se sont déplacées symboliquement au Perthus, à la frontière espagnole. En plus des revendications nationales, elles entendaient dénoncer la régionalisation du traitement des personnes dublinées. Dorénavant, tout se décide à Toulouse, rendant l’intervention des soutiens aux migrants plus difficile.
Les associations et collectifs qui participent à la campagne Stop Dublin dénoncent des pratiques et des législations différentes selon les états ayant pour conséquence « des expulsions pratiquées vers les pays d’origine à haut risque ». Mais surtout, les demandeurs d’asile font face à un parcours du combattant qui allonge les délais d’une prise en charge. Dans les faits, ils sont nombreux à errer en Europe, sans aucune protection, ballottés d’un pays à l’autre.
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