Il aura fallu douze jours de lutte pour que La Poste accepte d’éloigner définitivement les cadres des bureaux de Sarlat et Siorac-en-Périgord. Les facteurs des deux bureaux ont exercé leur droit de retrait depuis le 25 octobre, le lendemain du suicide d’une de leur collègue de travail. Depuis, ils réclament le départ de trois cadres qu’ils jugent responsables d’un management agressif. Jusqu’à hier, la direction de La Poste refusait d’accéder à la revendication des agents.
Un protocole de reprise du travail a été signé mardi 6 novembre. Il stipule que le directeur d’établissement et le responsable production n’exerceront plus sur les deux bureaux. Le troisième cadre incriminé est lui mis à l’écart le temps de l’enquête. Les agents ont donc repris leur activité à 11 h 30 hier, après une minute de silence en mémoire de leur collègue décédé le 24 octobre. Après discussions sur les modalités de la reprise et de l’écoulement du courrier en retard, ils ont repris normalement le travail ce matin.
Lire : Suicide d’une factrice : ses collègues exigent le départ des encadrants depuis 10 jours
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