pourquoi pas grève gouvernement 31 janvier Borne

En attendant un 31 janvier massif [L’AG]

 

La prochaine journée interprofessionnelle sera mardi prochain. D’ici là, plusieurs secteurs professionnels seront en grève demain, des assemblées générales se tiennent dans les lieux d’études et des marches aux flambeaux sont programmées dans de nombreuses communes de ce soir à vendredi.

 

L’intersyndicale à l’Assemblée nationale

Une délégation des organisations qui composent l’intersyndicale contre la réforme des retraites est invitée à une table ronde cet après-midi à 16 h par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Le texte du projet de loi de réforme des retraites y sera examiné en commission à partir du 30 janvier avant une première séance plénière le 6 février.

Devant le Palais Bourbon, par la voix de de Philippe Martinez, les leaders syndicaux en ont profité pour afficher leur unité contre l’allongement de l’âge de départ à la retraite « qui va à l’encontre des intérêts des travailleurs » et appeler « toute la population à se mobiliser plus massivement encore le 31 janvier ».

Interrogé sur l’unité syndicale après la conférence de presse, Laurent Berger a balayé d’un revers de main les différences de pratiques entre organisations syndicales. Rappelant qu’il n’est pas un scoop que la CFDT et la CGT ne soient pas toujours d’accord, il n’a pas caché que son syndicat n’est pas favorable aux coupures ni à une grève reconductible. Laurent Berger a préféré mettre en avant ce qui est inédit : l’unité autour du refus de cette réforme.

 

Plusieurs secteurs en grève demain

Parallèlement au calendrier de l’intersyndicale, les salariés du pétrole seront en grève pour deux jours jeudi 26 et vendredi 27 janvier. Et ce, avant de se lancer la semaine prochaine dans une séquence de trois journées pour basculer ensuite vers une grève reconductible. Ils seront rejoints demain et après-demain par les énergéticiens à l’appel de la CGT Énergie. Mais aussi pour la journée de demain par la fédération Ports et Docks de la CGT.

 

Des marches aux flambeaux cette fin de semaine

De nouvelles marches aux flambeaux sont programmées ce soir, jeudi et vendredi soir. Par exemple, ce mercredi à Rouen à 18 h à l’Hôtel de Ville en intersyndicale. Mais aussi à Sarreguemines, Évry et quelques autres villes. C’est jeudi que le nombre de marches sera le plus important. D’abord, avec celle de Paris à 17 h, place Gambetta dans le 20e arrondissement. Mais aussi dans plusieurs grandes villes comme à Strasbourg, Clermont-Ferrand, Nancy ou Caen. Et également au Havre, où les raffineurs seront présents aux côtés de l’intersyndicale dans le grand port normand. Enfin, vendredi, ce sera le tour de Nice et de quelques autres communes.

 

Des assemblées générales dans les facs

Des dizaines d’assemblées générales sont prévues dans les universités d’ici à la journée de mobilisation du 31 janvier. Avant le 19 janvier, celles-ci étaient squelettiques réunissant, à de rare exceptions près, moins d’une centaine d’étudiants. Cette semaine, l’AG tenue à Paris 8 a rassemblé 300 personnes et celle réunie à Bordeaux 200 étudiants de source syndicale. Les AG d’Aix-Marseille et Paris 1 ont regroupé une petite centaine d’étudiants. De nombreuses réunions étant programmées ce soir et demain, nous ne pourrons vraiment mesurer l’état de la mobilisation dans les universités qu’en fin de semaine.

De leurs côtés, les organisations lycéennes appellent à commencer les blocages dès le lundi 30 janvier, veille de la prochaine journée de mobilisation.

 

La FSU n’exclut pas la reconduction de la grève après le 31 janvier

« La FSU appelle à tout faire pour que le 31 janvier soit une  journée de grève et de manifestations encore plus forte que le 19 janvier », explique le premier syndicat enseignant à l’issue de la réunion aujourd’hui de son conseil national. Mais elle ne ferme pas la porte aux appels à reconduire ou à construire la reconduction de la grève à partir du 31 janvier, lancés par les syndicats SUD-éducation et CGT-Educ-Action la semaine dernière. À ce sujet, la FSU déclare que « tous les moyens de renforcer le mouvement doivent être envisagés notamment la reconduction de grèves décidée avec les personnels ». Mais pas question pour elle, d’un appel reconductible décrété par ses soins.