FO : trois hommes et un siège


 

Ils seront donc trois à prétendre au poste de secrétaire général de la troisième organisation syndicale de salariés. Patrice Clos de la fédération des transports s’est déclaré le premier fin octobre. Il représente la continuité du mandat exercé par Pascal Pavageau et promet de mener à terme l’audit financier commandé par le précédent secrétaire général. Il a le soutien de non-alignés et des anarchistes, mais ce soutien ne devrait pas peser plus de 15 % lors du vote les 21 et 22 novembre du comité confédéral national (CCN), l’instance réunissant les responsables des unions départementales et des fédérations.

La présentation d’une ou plusieurs candidatures par les tombeurs de Pavageau en face de celle de Patrice Clos était attendue. Lors de la démission du secrétaire général le 17 octobre le courant réformiste, représenté par fédération de la métallurgie, et trotskiste lambertiste, autour de la fédération de l’enseignement, avait noué une alliance inédite. Une union qui n’a pas résisté à l’ambition de prendre la tête de l’organisation. Ce sont donc deux candidats au lieu d’un qui feront face au candidat de la fédération des transports. Yves Veyrier d’abord, un proche de Jean-Claude Mailly pour le courant réformiste, et Christian Grolier soutenu par les lambertiste du POI. Aucun des deux protagonistes de la démission de Pascal Pavageau ne se présente lui-même.

Les chances de Patrice Clos sont plus que réduites et le match, sauf retrait d’une des candidatures avant le 21 novembre, devrait se jouer entre les deux autres. À moins que Force ouvrière ne réserve une nouvelle une surprise. Lors du congrès de Lille les militants peu impliqués dans ces jeux d’appareil ont défini une ligne plus combative et n’ont donné quitus au bilan de Jean-Claude Mailly que d’extrême justesse. Du jamais vu.