Nouvelle grève chez Renault France sur le site de Lardy ce jeudi. La direction a annoncé aux syndicats le 16 septembre qu’elle prévoyait le départ de 2000 salariés supplémentaires dans les trois années à venir. Ces départs, dont on ne sait pas encore s’ils seront contraints ou non, s’ajoutent aux 15 000 suppressions d’emploi (sur 48 000) dans le monde annoncées en mai 2020 par le groupe, dont 4600 en France.
Cette fois, c’est l’ingénierie produit qui est particulièrement visée puisque 1300 départs doivent avoir lieu dans ce secteur, qui comporte 6 200 salariés, mais également l’ingénierie des moteurs thermiques. La sous-traitance sera également impactée par la baisse d’activité du géant de l’automobile et nul doute que l’on assistera à des suppressions d’emploi dans ces entreprises.
« Utilisant sans vergogne le prétexte de la transition écologique vers l’électrique Luca de Meo (ndlr : Directeur Général de Renault) cible l’ingénierie des moteurs thermiques. « La direction indique ainsi qu’en contrepartie des 1600 nouveaux départs dans l’ingénierie elle promettra 400 embauches dans les “futurs métiers ” et 2000 formations “métiers”. Mais elle avait déjà promis en parallèle de la rupture conventionnelle Collective de 2021 des centaines de reconversions en 2020 2021 : combien ont été engagées ? », dénonce la CGT du site de Renault Lardy dans un communiqué. Elle appelle ainsi à une grève chez Renault Lardy jeudi 23 septembre à 10h.
Depuis la fin du premier confinement, la direction de Renault à engagé un « recalibrage » de l’outil industriel souffrant, selon elle, d’une « surcapacité ». La réaction provoquée par ces annonces avait été immédiate : grèves, débrayages et manifestation rassemblant 8000 salariés de Renault à Maubeuge. C’était la première grosse manifestation postconfinement. Depuis, de nombreuses autres grèves ont éclaté un peu partout en France.
Crédit photo : Jeanne Menjoulet
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