La semaine dernière, la cour d’appel de Paris a confirmé l’ordonnance du tribunal de grande instance condamnant la CGT-HPE, dans la cadre de la longue grève qui a touché le Park Hyatt Paris-Vendôme. La cour juge illicites les actions revendicatives menées au sein du palace pendant les 87 jours du conflit, conclut à un comportement abusif des représentants élus du personnel, et retient l’argument de la direction d’une « atteinte évidente à l’image de l’hôtel à l’égard de la clientèle ».
Enfin, les juges confirment l’interdiction faite aux grévistes « d’utiliser des instruments sonores sur la voie publique en deçà d’un périmètre de 200 mètres autour de l’hôtel », et considèrent comme légal l’appel aux forces de l’ordre par Park Hyatt. Les femmes de chambre avaient été délogées des trottoirs à l’entrée de l’hôtel par des policiers en tenue anti-émeutes. En conclusion, la cour d’appel a condamné la CGT-HPE à verser une indemnité de 1500 € au Park Hyatt pour les frais de procédure. Cyniquement, la direction du palace a salué la décision en indiquant qu’un accord avait été trouvé grâce à la voie de la négociation. Comme si les 87 jours de grève des femmes de chambre n’y étaient pour rien.
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