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Grève reconductible dans les raffineries le 6 mars et autres infos [AG]


 

Peu à peu, la liste des fédérations syndicales qui appellent à la grève reconductible le 7 mars s’allonge. Dernier en date : la puissante fédération CGT de la chimie, qui pourrait mettre les raffineries à l’arrêt à partir du 6 mars au soir. Pendant ce temps, à l’Assemblée nationale, la NUPES se déchire : faut-il, ou pas, aller jusqu’au vote de l’article 7 ?

La FNIC appelle à la reconductible le 6 mars au soir

 

« C’est officiel », la CGT de la chimie « va appeler à partir du 6 au soir » à une grève reconductible, « donc le raffinage est inclus dedans, l’industrie pétrochimique, les industries pharmaceutiques, le caoutchouc, la plasturgie », a déclaré à l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe TotalEnergies. Depuis le début de la bataille contre la réforme des retraite, cette fédération de la CGT a marché main dans la main avec celles des ports et dock, de l’énergie et des cheminots. Ensemble, elles ont appelé, au début du mois de février, à des grèves qui ne se limitaient pas à une seule journée. La CGT-cheminots a déjà lancé un appel à la grève reconductible le 7 mars. Reste à voir si les autres fédérations alliées rentreront également dans la danse.

 

Les éboueurs de la CGT en reconductible

 

A noter que ce mardi 14 février, les fédérations CGT des services publics et des Transports ont également appelé les salariés des secteurs de la collecte des déchets et ordures ménagères mais aussi du tri et du traitement des déchets, « à partir du 7 mars et jusqu’au retrait du projet de loi », indiquent-elles dans un communiqué conjoint.

 

L’article 7 : voteront, voteront pas ?

 

Alors que ce vendredi 17 février devrait être le dernier jour d’examen du projet de loi à l’Assemblée nationale, les députés de la NUPES s’écharpent concernant la stratégie à adopter face à l’article 7. Les députés PS, PCF et EELV ont retiré les amendements qu’ils avaient déposés pour permettre d’accélérer l’examen de cet article 7, qui repousse de 62 à 64 ans l’âge de départ à la retraite. Ils se rangent ainsi à l’avis de Philippe Martinez et Laurent Berger, qui souhaitent que les députés puissent voter sur cet article.

Mais les députés LFI, auteurs de nombreux amendements rallongeant la durée d’examen du texte sont plus divisés sur la stratégie à adopter. François Ruffin et Clémentine Autain, notamment, souhaitent que ces derniers soient retirés, pour que le texte puisse être voté. Ce n’est pas le cas de Manuel Bompard, mais également de Jean-Luc Mélenchon qui, bien que ne siégeant pas à l’assemblée, a expliqué sa position dans un tweet (ci-dessous) hier. Faute d’un accord, les Insoumis n’ont pas retiré leurs amendements à l’heure actuelle. Mais la soirée peut encore être riche en rebondissements.