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Inégalités : les milliardaires raflent toujours plus la mise, en France comme dans le monde


Gagner le gros lot au loto tous les jours ! 5 millions d’euros supplémentaires de fortune empochés quotidiennement : c’est le triste sort réservé à chacun des 42 milliardaires français, en moyenne, depuis 2020. Quelques 230 milliards en plus depuis cette date, selon le dernier rapport d’Oxfam sorti ce lundi 15 janvier. Soit l’équivalent de la totalité des dépenses de santé des 68 millions de Français en 2022. Ou encore, près de trois fois le montant du budget de l’Éducation nationale.

Et parmi ces 42 milliardaires, la prime au plus fortuné fonctionne très bien, puisqu’à lui seul, Bernard Arnault, dont la richesse à plus que doublé en trois ans, capte 40 % de la totalité de ces 230 milliards d’argent de poche additionnel. Rassurez-vous, probablement parce qu’elle le vaut bien, l’héritière de l’empire L’Oréal, Françoise Bettencourt-Meyers, ramasse 33,2 milliards supplémentaires depuis 2020. À peu près 30 millions chaque jour sur trois ans.

Mais que diable reste-t-il pour les quarante milliardaires restants ? Un peu plus que les minimas sociaux pour lesquels 15 heures d’activité vont être réclamées : en moyenne 2,3 millions, chacun, par jour. Par contre, du côté opposé à la vie de ceux nés avec une cuillère en argent dans la bouche, la situation pourrait se résumer à un « je travaille, tu travailles, ils s’enrichissent ». En effet, parallèlement à cette envolée de richesse pour quelques-uns, celle cumulée de 90% des Français, frappés eux de plein fouet par les crises, a baissé sur la même période, explique le rapport de l’ONG.

Si en France le ruissellement vers les plus riches fonctionne bien avec les politiques pro-business déployées par Emmanuel Macron et ses gouvernements depuis 2017, la tendance se confirme à l’échelle mondiale, alors que s’ouvre aujourd’hui en Suisse le Forum économique de Davos qui réunit les puissants de la planète. Là aussi, la fortune des milliardaires s’envole avec 3 300 milliards supplémentaires depuis 2020. Plus que le PIB de l’ensemble des pays du continent africain ou que celui de la France. Et là encore : une concentration extrême dont témoigne la progression de +114 % de la fortune des cinq hommes les plus nantis. Avec la même opposition qu’en France : la richesse cumulée de cinq milliards de personnes dans le monde a baissé, faute d’une autre répartition des richesses qui sont produites par l’humanité.