C’était le 5 mars, l’enseignement supérieur et la recherche entamaient un mouvement de protestation contre la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), finalement interrompu par le confinement. « A la suite du 5 mars, une grande semaine de mobilisation contre la LPPR devait avoir lieu le 16 mars, mais le Covid-19 en a décidé autrement », raconte un doctorant en lutte.
Trois mois plus tard, la LPPR revient sur la table avec une date butoir : le 8 juillet, où elle devrait être présentée au conseil des ministres. « La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal, a disparu pendant trois mois et revient avec un projet toujours autant critiqué par la communauté universitaire, notamment par les précaires, comme si rien ne s’était passé », commente le même doctorant.
En attendant, la ministre a réuni les instances consultatives que sont le Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER) et le Comité Technique du Ministère (CTMESRI) pour présenter sont projet de loi. Mais là aussi elle a dû faire face à une levée de bouclier. Le CNESER a ainsi rendu un avis favorable sur le projet dans une salle vidée de la plupart des représentants, à 6h45 ce matin, après plus de 20 heures de séance. Quant au CTMESRI, la séance prévue ce vendredi 19 juin a été annulée grâce au boycott de plusieurs organisations syndicales qui protestent contre l’adoption à marche forcée de ce projet de loi.
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