Pas un mot pour les lycéens dans le discours télévisé d’Emmanuel Macron hier soir. Ce matin, ils se rappellent à son bon souvenir pour contester la réforme du baccalauréat et la sélection à l’entrée des universités.
Au onzième jour de leur mobilisation, ils sont toujours aussi nombreux à bloquer leurs lycées et à manifester. À la mi-journée, l’UNL annonce 400 établissements et 50 000 jeunes mobilisés pour ce « Mardi noir » décrété par le syndicat lycéen. Un chiffre équivalent à celui de la veille : 450 établissements répertoriés par le ministère lundi en fin de journée.
Des cortèges se sont formés un peu partout ce matin. Symboliquement, dans plusieurs villes, des lycéens se sont mis à genoux en signe de solidarité avec les 153 jeunes arrêtés de façon humiliante à Mantes-la-Jolie la semaine dernière. À Toulouse, une manifestation partie en début d’après-midi réunit plusieurs milliers de lycéens, d’étudiants et d’enseignant en grève. À Paris, les manifestants se sont dirigés vers le ministère de l’Éducation. Les syndicats lycéens appellent à deux nouvelles journées fortes jeudi et vendredi. La première avec les étudiants, la seconde avec les syndicats de salariés.
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