L’État suspendra le jour de carence des fonctionnaires, pour un mois seulement

 

Une décision à rebrousse épidémie. Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition et de la Fonction publique a annoncé vendredi 4 décembre vouloir suspendre le jour de carence pour les fonctionnaires malade de la Covid-19. Pour ce faire, un amendement au projet de loi de finances sera introduit, suivi d’un décret au mois de janvier. La suspension durera jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire. Soit jusqu’au 16 février.

Lors du premier état d’urgence sanitaire du printemps, l’État avait suspendu le jour de carence pour éviter que des personnes malades du Covid n’aillent travailler dans le but de ne pas perdre d’argent. Une mesure abandonnée le 10 juillet. À la rentrée, les syndicats de fonctionnaires avaient réclamé le retour de ce dispositif devant le redémarrage de l’épidémie. En vain. Le 11 septembre, la ministre leur signifiait une fin de non-recevoir. Une position réaffirmée le 10 novembre après que les syndicats soient retournés à la charge. Et ce malgré l’adoption, trois jours plus tôt, de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021. Et en dépit de l’instauration du couvre-feu, puis d’un nouveau confinement.

Il faudra donc attendre le mois de janvier pour que le jour de carence soit suspendu. Soit le moment que le gouvernement a choisi pour déconfiner, s’attendant à voir le nombre de nouvelles infections baisser à moins de 5000 cas quotidiens. Si la mesure peut toujours s’avérer utile, le gouvernement a déjà prévu qu’elle prenne fin le 16 février. Un non-sens pour se prémunir d’une potentielle troisième vague, alors que la campagne vaccinale en population générale n’aura lieu qu’entre les mois d’avril et juin.