Ce samedi 29 avril aura lieu une nouvelle manifestation, organisée par la Marche des Solidarités, l’UCIJ (Uni.es contre l’immigration jetable) et les collectifs de sans-papiers. Un mois après celle du 25 mars, qui avait réuni 12 000 personnes à Paris, 2 000 à Marseille, ou encore 500 à 1000 à Grenoble, Rennes, Nantes, Lyon selon les organisateurs. Cette fois-ci, la marche aura une double visée : la dénonciation de la future loi Darmanin, mais aussi de l’opération Wuambushu à Mayotte.
Cette opération contre l’habitat informel et l’immigration irrégulière, portée par le déploiement de près de 2 000 agents des forces de l’ordre, vient de débuter en début de semaine. « Où seront gardés les biens ? Où seront relogés les gens ? Quelles arrestations auront lieu ? », s’inquiétait Ali, enseignant sur l’île, interrogé par Rapports de Force. « Chasser en masse et détruire le tissu social n’est pas une solution », soutenait-il.
Quant au projet de loi immigration, mis en suspens par Emmanuel Macron fin mars, il était de nouveau sur la table lors de son allocution télévisée du 17 avril. Le dossier faisait partie des « cent jours » pour relancer le quinquennat : « si on ne fait pas immigration et travail (avant le 14 juillet), ça veut dire qu’on ne le fera pas », avait déclaré le chef de l’État aux principaux responsables de la majorité, selon des propos rapportés par l’AFP. Depuis, la Première ministre l’a remisé au placard, au moins jusqu’au mois de septembre.
« La convergence a un nom : Darmanin », a soutenu la Marche des Solidarités dans une tribune parue sur Mediapart fin mars. Le collectif liait la répression à Sainte-Soline aux enjeux antiracistes du moment. De leur côté, les Soulèvements de la Terre avaient exprimé leur soutien aux manifestations à venir de l’UCIJ et de la Marche des Solidarités.
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