Le procès d’Odile Maurin, gilet jaune toulousaine handicapée et présidente de l’association Handi-Social, aura finalement lieu le 6 décembre au TGI de Toulouse. Les accusations dont elle est l’objet peuvent pourtant paraître farfelues. Le 30 mars 2019, lors de l’Acte 20 des gilets jaunes, elle avait fait face au canon à eau venu disperser la manif toulousaine. Déplacée sous la contrainte par les forces de l’ordre, elle est accusée d’avoir utilisé son fauteuil roulant comme une « arme par destination » en fonçant sur deux policiers. Odile Maurin nie formellement avoir voulu les attaquer : « En voulant m’interpeller, un policier a enclenché le joystick de mon fauteuil, c’est comme cela que j’ai percuté son collègue ». Blessée à l’issue de la collision, la présidente d’Handi-Social a elle aussi porté plainte contre les forces de l’ordre. Militante infatigable et dévouée, elle voit en ce procès « une volonté délibérée de la faire taire ».
L’activiste fera l’objet de quatre autres procès dans une période de moins d’un an pour avoir participé à plusieurs blocages dont celui d’un péage, d’un entrepôt d’Amazon et de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac, en compagnie d’autres membres d’Handi-Social.
"On va présenter des vidéos qui montrent que c'est pas moi qui ai été violente, c'est la police." @odile31 vient d'entrer déterminée dans le TGI de #toulouse. Son fauteuil serait une "arme par destination". #GilletsJaunes. pic.twitter.com/oxDA4iw2Jc
— Rapports de Force (@rapportsdeforce) December 6, 2019
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