Ouibus

Ouibus : première grève avant la cession à BlaBlaCar

 

Inquiets pour leur avenir, les conducteurs de bus de la filiale SNCF de transport en autocar ont débrayé lundi 14 janvier sur les deux derniers sites Ouibus de Lille et Paris. Ce sont 75 % des capitaines, nom donné aux chauffeurs, qui ont cessé le travail, selon Mohamed Abassi, un employé mandaté par la CGT pour négocier le prochain Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Soit 100 % des 33 salariés lillois, et 60 % des 70 employés du site parisien.

Un prévis de grève avait été déposé depuis le 15 décembre par la CGT, suite à l’annonce mi-novembre de la cession de l’exploitation de Ouibus à l’entreprise de covoiturage BlaBlaCar. Sans informations précises sur le sort qui leur est réservé et sur le contenu du futur PSE, les salariés ont choisi le rapport de force pour faire valoir leurs exigences de reclassement auprès de SNCF C6, la filiale du groupe ferroviaire.

Après la faillite de Magabus en 2016, c’est un deuxième opérateur qui disparaît, ou au moins se transforme, dans le marché des bus à bas coût : les « cars Macron ». La filiale de la SNCF a enregistré des pertes de 45 millions d’euros en 2016, 35 en 2017, et 30 millions en 2018 selon une source citée par Le Parisien. Un marché déréglementé par Emmanuel Macron en 2015 qui s’est avéré très en deçà de la promesse faite de création de 22 000 emplois.