Ce lundi 24 août, un millier d’ouvriers de la plus grande mine d’or du monde ont débrayé et bloqué l’accès à leur site pour protester contre leurs conditions de travail dans le complexe de Grasberg (à 4000m d’altitude), en Papouasie occidentale.
« Les travailleurs ont deux revendications : la première concerne la réglementation en vigueur en ces temps de pandémie : les travailleurs ont dû rester sur le site de la mine pendant six mois et n’ont pas pu aller voir leur famille, même si la femme ou l’enfant de l’un d’entre eux (…) était décédé car il n’y avait plus de bus pour qu’il puisse y aller », explique le syndicaliste Aser Gobaï à RFI
« Ensuite, poursuit-il, les travailleurs ont aussi bloqué spontanément la route de la mine car ils estiment que la direction de Freeport n’est pas à la hauteur des exigences nécessaires en ces temps de pandémie, dans les procédures mécaniques de la mine, et ils se sentent négligés. »
Pour l’heure aucun accord n’a été trouvé avec l’exploitant américain Freeport.
En #Papouasie, les ouvriers de la + grande mine d’or au monde se sont mis en grève. Voila 6 mois qu’ils ne se sont pas arrêtés de travailler, ne peuvent rentrer voir leur famille à cause de la nouvelle régulation #Covid19. Ils sont ≃ 25 000 à travailler à 4000 m d’altitude. pic.twitter.com/Q71N1ThgPs
— Gabrielle Maréchaux (@Gabrielle_MX) August 26, 2020
« Ce sont des images rares, capturées par le téléphone d’Aser Gobaï, syndicaliste en Papouasie Occidentale. On y voit des mineurs, casques et gilets de protection encore sur eux, rejoindre la ronde d’une waïta, danse de la tribu Amungme, traditionnellement exécutée avant de partir au combat ou comme gage de résistance. Derrière eux, la brume rappelle la haute altitude de l’entrée de la mine Grasberg située à plus de 4000 mètres », commente la journaliste Gabrielle Maréchaux.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.