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RATP : un préavis de grève de la CGT vise les Jeux Olympiques, premier débrayage le 8 février


La CGT RATP vient de déposer, ce lundi 29 janvier, un préavis de grève courant du 5 février au 9 septembre. Avec, sur ces huit mois de préavis, une période stratégique : les Jeux Olympiques de Paris, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août. Dans un courrier à Jean Castex, l’ancien Premier ministre aujourd’hui à la tête de l’autorité régulatrice des transports Ile-de-France Mobilités, la CGT RATP dénonce des mesures salariales « insuffisantes » face à la « forte inflation » et au « défi planétaire qui est celui d’organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques ».

Le ton sera donné le 8 février. Un premier appel au débrayage est initié par la branche CGT des agents des ateliers de maintenance du réseau ferré (MRF). Le réseau bus-tramway a ensuite rejoint cet appel à la grève. « Un rassemblement est prévu à 9h30 devant la maison de la RATP », indique Frédéric Liévrot, de la section CGT du dépôt de bus de Lagny (20ème arrondissement de Paris).

Lors de la dernière réunion avec la direction de la RATP dans le cadre des NAO (négociations anuelles obligatoires), le 22 janvier, celle-ci a mis sur la table 0,9% d’augmentation des salaires, au global. Soit 20 euros supplémentaires pour un agent de maintenance qui gagnerait 2200 euros mensuels. Un niveau de revalorisation « affligeant », a commenté Force Ouvrière, dès le 22 janvier – sans pour autant appeler à la grève. La CGT fait cavalier seul, pour le moment.

Pour rappel, en prévision des Jeux Olympiques, les caisses de la RATP ont été renflouées par son autorité organisatrice, Ile-de-France Mobilités. Une enveloppe de 295 millions d’euros supplémentaires (en plus de 50 millions déjà accordés spécifiquement pour les Jeux Olympiques), a été votée par le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités le 7 décembre. « Concrètement, cette modification revient à déplafonner l’indexation liée à la masse salariale, ce qui devrait permettre à l’opérateur francilien de renouer avec les bénéfices et de verser des primes d’intéressement à ses salariés », avance le média spécialisé Mobily Cités. Quid des réelles hausses de salaires ? Et de l’investissement dans la maintenance ? Les syndicats espèrent davantage de réponse. La dernière réunion dans le cadre des NAO aura lieu le 6 février.