C’est un tsunami répressif qui s’abat sur les ouvriers et ouvrières du secteur textile de ce pays. L’IndustriALL Bangladesh Council (IBC) estime à 11 600 le nombre de travailleurs ayant perdu leur emploi, et à 3000 celui de ceux poursuivis pour des violences, depuis les grèves et manifestations des mois de décembre et janvier. L’IBC dénonce également des arrestations ciblées de dirigeants syndicaux.
En janvier, 50 000 salariés des faubourgs de la capitale avaient réclamé de meilleurs salaires et la reconduite des mesures obligatoires de sécurité dans les ateliers. Celles-ci avaient été prises par l’État après le scandale de l’effondrement du Rana Plaza il y a six ans. La pire catastrophe du secteur textile avait alors causé la mort de plus d’un millier de travailleurs.
La grève n’a arraché qu’une augmentation dérisoire de 20 centimes par mois. Cela n’a pas empêché le patronat de se venger. À la reprise du travail, les employeurs avaient affiché devant les portes des ateliers les photos et les noms de 750 employés renvoyés. Depuis, la répression s’est accentuée dans les ateliers qui travaillent pour des donneurs d’ordre occidentaux comme H&M, Mango ou Puma.
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