C’est un peu le dilemme ou la crainte que peuvent ressentir plusieurs centaines de salariés des fonctions supports de l’entreprise Sanofi. Selon plusieurs syndicats de l’entreprise pharmaceutique, le comité de groupe réuni jeudi 4 avril a annoncé son intention de regrouper certains de ces services. Et de les transférer à Budapest en Hongrie à l’issue de la fin d’année 2020. Soit précisément la date à laquelle doit se clôturer la rupture conventionnelle collective (RCC) devant supprimer 700 emplois, dont 600, justement dans les fonctions supports.
De quoi faire dire à la CGT – qui n’a pas signé la RCC validée début mars par des syndicats représentant plus de 50 % du personnel – que la direction installe « une pression insupportable sur des centaines de salariés […], pour qu’ils partent en RCC ». Un chantage implicite en quelque sorte. Dans un communiqué le syndicat interroge : « Où est le volontariat pour le salarié entre un poste qui va migrer sur Budapest, l’incertitude quant à la possibilité de retrouver un poste dans Sanofi en France, ou le départ de l’entreprise ? »
Un questionnement que partage Force ouvrière, signataire de la RCC, mais qui s’étonne, comme la CGT, que Sanofi ait attendu la signature d’un accord sur les départs volontaires pour faire une nouvelle annonce de réorganisation.
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