Les élections professionnelles à la SNCF étaient particulièrement attendues. D’abord parce qu’elles ouvrent un cycle électoral qui doit se solder le 6 décembre par les résultats des scrutins établissant la représentativité syndicale dans les trois fonctions publiques. Mais aussi et surtout parce que les cheminots se sont battus pendant plus de trois mois contre la réforme du gouvernement changeant le statut de l’entreprise et de ses agents.
Finalement, les résultats ne bousculent pas les rapports de force internes dans l’entreprise ferroviaire. Ce, malgré la défaite du printemps, et des propositions stratégiques différentes selon les syndicats pendant le conflit. La CGT (34,02 %) en recul de 0,3 point, et Sud-Rail (17,28 %), en progression de 0,5 point, conservent la majorité des sièges avec 51,30 % des voix. C’est un petit revers pour la direction et les organisations du camp réformiste (UNSA-feroviaire et CFDT) qui espéraient mieux. Elles restent éloignées de la barre des 50 % leur permettant d’avaliser des accords d’entreprise.
À l’inverse, c’est une microvictoire pour Sud et la CGT qui conservent leur majorité malgré la fonte des effectifs d’exécution (-6500 postes) et un recul de la participation plus marquée dans ce collège. Pour la première fois, la SNCF a inauguré le vote électronique pour ce scrutin.
Résultats des élections professionnelles 2018
CGT = 34,02 %
UNSA = 23,96 %
SUD = 17,28 %
CFDT = 14,3 %
FO = 7,63 %
CFE-CGC = 2,78 %
CFTC = 0,03 %
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.