Le visage de Cem Yoldas, porte-parole de la Jeune Garde Strasbourg, et un logo parodique de son organisation antifasciste entouré d’une étoile jaune. C’est ce qu’on peut voir sur les autocollants, clairement antisémites, collés dans les rues de Strasbourg.
Des agissements que le jeune homme attribue au groupuscule néonazi local « Les Gargouilles ». « C’est un groupe qui s’est constitué sur le modèle des Zouaves Paris et privilégie l’action de rue. Comme ils n’obtiennent pas de victoires sur ce terrain, ils essaient d’intimider des militants de gauche par d’autres moyens, comme ces autocollants », explique Cem Yoldas.
Cerise sur le gâteau : le porte-parole antifasciste n’est pas juif. « Ce groupuscule est influencé par les antisémites notoires que sont Alain Soral et Hervé Ryssen. Ils voient des juifs partout, même à l’Action Française », détaille le militant de la Jeune Garde Strasbourg. À l’heure où la référence antisémite revient dans l’espace public à la faveur des manifestations anti passe sanitaire, la Jeune Garde, et de nombreuses autres organisations qui ont manifesté à Paris ce week-end « contre l’antisémitisme et tous les racismes », tiennent à rappeler à quel point celle-ci est constitutive de l’extrême droite.
C’est la deuxième fois qu’un militant de la Jeune Garde est ciblé individuellement par un groupuscule d’extrême droite. La première agression était en revanche physique : le 9 septembre, le porte-parole de la Jeune Garde Lyon, Raphaël Arnault, avait été agressé, Gare de Lyon, par des membres des Zouaves Paris.
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