« Contrôler les semences revient à contrôler la vie ». C’est pourquoi l’Actu des Oublié.es se penche sur cette question cette semaine en nous conduisant en Afrique de l’Ouest dans cette première partie.
L’industrie semencière tente de profiter à la fois de la guerre en Ukraine et de la crise climatique pour accélérer l’offensive qu’elle mène sur le continent africain. Au cours des dernières décennies, elle s’est aménagée un terrain idéal pour s’implanter,
Face à elle, les organisations paysannes s’organisent pour conserver ou réintroduire les systèmes semenciers communautaires. Tant à l’échelle locale en organisant formations ou foire d’échanges de graines, qu’à l’échelle globale pour tenter d’obtenir des législations favorables aux semences paysannes, il se joue là une bataille majeure pour la souveraineté alimentaire à l’échelle planétaire. Une lutte qui n’aboutira qu’en dépassant les frontières.
Avec M. Ibrahim Sidibe, exploitant agricole et membre de la Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mali
Et Famara Diédhiou, chargé de programme Afrique de l’Ouest de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (Afsa)
DOUBLAGE
Jade Florent
MEDIAS
Mediapart et Afrique XXI (Articles Fanny Pigeaud)
Film La Guerre des Graines.
Site de l’AFSA
Community Alliance for Global Justice
Nyeleni
MUSIQUES
1’18 Ami Yerewolo – I bamba
14’19 Attaque libertratoire de linfanterie feministe
27’34 – OMG, Mamy Victory – Next Level
VISUEL Wikimedia Commons
Jean Weber
Présentation de L’Actu des oublié.e.s
Les oublié.e.s. Les invisibles, les précaires, les laborieux, laborieuses pris.e.s dans l’œil du cyclone capitaliste ; les peuples ou groupes sociaux dont l’existence même est menacée ; celles et ceux que l’on ignore parce que le monde médiatique les a oubliés et qui lèvent le poing dans l’ombre, bien à l’abri du regard des caméras et des micros.
Leur résistance quotidienne, leur soulèvement spontané, leurs expériences sociales soufflent un espoir déterminé, sèment les graines des pratiques futures, s’érigent avec courage en rempart contre l’obscurantisme. Quand un peuple, ou une portion d’un peuple, retrouve sa liberté de parole, expérimente l’auto-organisation et des formes inédites de solidarités et de partage, la transformation sociale commence. C’est peut-être ça, le point de départ d’une révolution. L’instant où les acquis moraux et sociaux d’un évènement, d’une période, font dire à des millions de personnes réunies : Nous ne reviendrons pas à la normalité.
Voilà ce que raconte l’Actu des Oublié.e.s.
Face à la violence crasse et aux ruses décomplexées de l’idéologie néo-libérale qui détricote nos systèmes de santé, épuise les terres et s’enrichit sans partage, opposons les initiatives qui nous rendent collectives, solidaires, et mues par d’heureuses perspectives .
Vingt minutes, deux fois par mois, pour combler le vide laissé par les actualités de ceux dont on parle tout le temps et pour ne pas oublier que nous ne sommes pas seul.e.s. Bien au contraire.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.