L’Actu des Oublié.es se penche sur l’impérialisme en deux épisodes. Le premier ce lundi s’intéresse à l’activité des multinationales française en Afrique. Le second dans quinze jours explorera les résistances qui leur sont opposées.
La COP 27 a été un nouveau révélateur de l’absence totale de volonté politique de prendre les décisions qui s’imposent en matière de réchauffement climatique. Tout en haut de la liste de ce qu’il faudrait faire tomber sans délai, l’industrie des énergies fossiles a pourtant le vent en poupe et l’impunité bravache, particulièrement sur le continent africain. Kwame Nkrumah nous avait pourtant prévenu dès 1973 : « Le néo-colonialisme aujourd’hui représente l’impérialisme à son stade final, peut-être le plus dangereux ».
En deux épisodes, l’Actu des Oublié.es surfe sur les scandales ambulants – Bolloré, Perenco et Pannier Runacher n’en étant pas des moindres – pour revenir sur les résistances qui en Afrique s’opposent aux multinationales toutes puissantes et à leurs projets écocidaires. Le premier s’attache à présenter comment le système Françafrique permet d’établir une prédation des entreprises françaises sur les ressources du continent, au détriment ses écosystèmes politiques, sociaux et naturels.
Avec Amzat Boukari Yabara, co-directeur de l’ouvrage collectif : « Un empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la françafrique. »
MEDIAS
Exactions des multinationales françaises en Afrique: Survie, Les Amis de la Terre, Sherpa, Multinationales.org. Disclose et son dossier Perenco Files.
Mediapart, Lundi Matin
MUSIQUE
1’35 MC Yallah – M’pambana (Ouganda)
10’21 Brisky James – N’Dambo (Zambie)
19’04 MPR (Mouvement Populaire pour la Révolution) – Congo
25’35 Ciana – Ozeille N’Chiengo (Cameroun)
VISUEL Wikimedia Commons.
Crocodylus niloticus dans le parc national des Murchison Falls menacé par le projet pétrolier de Total. Ouganda.
Auteur: Kenneth Tumwine impérialisme
Présentation de L’Actu des oublié.e.s
Les oublié.e.s. Les invisibles, les précaires, les laborieux, laborieuses pris.e.s dans l’œil du cyclone capitaliste ; les peuples ou groupes sociaux dont l’existence même est menacée ; celles et ceux que l’on ignore parce que le monde médiatique les a oubliés et qui lèvent le poing dans l’ombre, bien à l’abri du regard des caméras et des micros.
Leur résistance quotidienne, leur soulèvement spontané, leurs expériences sociales soufflent un espoir déterminé, sèment les graines des pratiques futures, s’érigent avec courage en rempart contre l’obscurantisme. Quand un peuple, ou une portion d’un peuple, retrouve sa liberté de parole, expérimente l’auto-organisation et des formes inédites de solidarités et de partage, la transformation sociale commence. C’est peut-être ça, le point de départ d’une révolution. L’instant où les acquis moraux et sociaux d’un évènement, d’une période, font dire à des millions de personnes réunies : Nous ne reviendrons pas à la normalité.
Voilà ce que raconte l’Actu des Oublié.e.s.
Face à la violence crasse et aux ruses décomplexées de l’idéologie néo-libérale qui détricote nos systèmes de santé, épuise les terres et s’enrichit sans partage, opposons les initiatives qui nous rendent collectives, solidaires, et mues par d’heureuses perspectives .
Vingt minutes, deux fois par mois, pour combler le vide laissé par les actualités de ceux dont on parle tout le temps et pour ne pas oublier que nous ne sommes pas seul.e.s. Bien au contraire.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.