Le syndicat Sud Éducation annonce avoir saisi le Défenseur des droits suite à la mutation d’office « dans l’intérêt du service » subie par Kai Terada. Cet enseignant de mathématiques au lycée Joliot-Curie de Nanterre (Hauts-de-Seine), engagé à Sud Éducation, était menacé de mutation depuis la rentrée, malgré un dossier administratif vide.
La décision du rectorat est tombée jeudi 22 septembre : Kai Terada est déplacé dans un lycée des Yvelines. « Je n’ai pas du tout envie de muter. Ça fait 17 ans que je travaille dans ce lycée, j’y suis très attaché », nous confiait l’enseignant lors d’un précédent rassemblement de soutien organisé mi-septembre.
Dans son communiqué, Sud Éducation déplore la multiplication des mutations d’office « dans l’intérêt du service ». Ce type de procédures « ne comporte aucun droit au contradictoire et un contrôle minimal du juge. Elle permet à l’administration de sanctionner en les déplaçant des syndicalistes hors du cadre normal des procédures disciplinaires », rappelle le syndicat. Celui-ci espère que le Défenseur des droits interviendra pour mettre un « coup d’arrêt à l’usage abusif de cette procédure », aggravé depuis la loi de transformation de la vie publique de 2019.
De précédents cas à Melle, Bordeaux, Bobigny ou encore à l’école Pasteur de Saint-Denis, ont concerné des enseignants engagés à Sud Éducation. Le syndicat estime subir un acharnement particulier, et souhaite que le Défenseur des droits se prononce également sur cette « présomption de discrimination anti-syndicale ». Une nouvelle journée de mobilisation nationale sur le sujet est prévue le 11 octobre.
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