Hier soir, deux militants de SUD-Rail ont été victimes d’une agression de l’extrême droite à Paris. « Ils étaient tranquillement attablés en terrasse quand ils ont été pris violemment à partie, parce que l’un d’eux portait simplement un sweet-shirt antifasciste, par un groupe de 7 fascistes : insultes, coups, lunettes cassées, menaces de mort », décrit le syndicat SUD-Rail dans un communiqué daté du 23 novembre.
Si les deux militants SUD-Rail ayant subi cette agression n’avaient pas réussi à se réfugier à l’intérieur du bar, « les conséquences auraient pu être bien plus graves », ajoute le communiqué, soulignant toutefois que les dommages matériels et le choc psychologique sont réels. « Pas une semaine ne se passe sans que des locaux, des librairies ne soient vandalisé.es, des militant.es progressistes ou de simples citoyen.nes ne soient menacé.es ou agressé.es, des manifestations ne soient attaquées. » Effectivement, lors mois d’octobre, Rapports de Force a comptabilisé (voir notre carte, mise à jour fin octobre) 14 violences d’extrême droite. Déjà, les militants syndicaux étaient une cible privilégiée de celle-ci puisque un syndicaliste étudiant CGT avait été agressé à Albi.
Ce mois de novembre sera, à n’en pas douter, marqué par le même type d’agissements. Deux jours avant l’agression des syndicalistes SUD-Rail par ces 7 fascistes, le collectif identitaire Némésis venait provoquer les manifestantes du cortège contre les violences faites aux femmes à Paris. Cette provocation a donné lieu à des affrontements entre le service d’ordre de Némésis, composé de plusieurs dizaines de nervis issus des principaux groupuscule d’extrême droite parisiens, et des manifestants. « A Paris l’extrême droite violente se regroupe et s’organise en ce moment », observe un syndicaliste RATP. En réaction à ce climat pré-électoral penchant sérieusement vers la droite, une manifestation contre l’extrême-droite, ses idées et le racisme se tiendra le 27 novembre à 15h à Paris.
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