Enedis

Enedis : les grévistes arrachent des augmentations de salaire d’au moins 200€


 

« Une augmentation de 10 % dans les industries électriques et gazières (IEG) c’est historique », avance Karim Abed, le secrétaire général de la CGT énergie Ouest Île-de-France. La veille au soir, la direction d’Enedis a fait de nouvelles propositions lors d’une séance de négociation. Et un accord sera soumis à signature à partir de la semaine prochaine. Entre-temps, la CGT va consulter les salariés qui ont multiplié les grèves ces derniers mois.

Selon le responsable CGT, Enedis s’est engagé sur l’attribution de deux niveaux de rémunération (NR), ce qui représente une augmentation de salaire de 4,6 %. Additionné aux +1 % et +0,3 % déjà obtenu en janvier et octobre 2022, la hausse des salaires approche les 6 % dans l’entreprise. Hausse à laquelle s’ajoutent les mesures de branche dans les IEG : une augmentation de 2,3 %, plus l’attribution de 80 € supplémentaires de relèvement des grilles pour les plus petits salaires. Un total de branche que la CGT estime en moyenne à +3,8 %. Ainsi, pour les années 2022 et 2023, la totalité des augmentations atteindrait 9,7 %, quasiment les 10 % de hausse salariale que réclamait la CGT dès le printemps de cette année.

Par ailleurs, si les augmentations de branche et d’entreprise n’atteignaient pas 200 € pour les salariés les moins bien payés, « Enedis propose une prime complémentaire sur l’année 2023 pour garantir individuellement sur 13 mois à chacun une augmentation de 200 € par mois », explique Karim Abed. Enfin, les syndicats auraient obtenu un réajustement des niveaux d’embauche pour compenser l’augmentation du SMIC, ainsi que des augmentations pour les avancements individuels.

La grève, qui a encore connu un temps fort unitaire (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO) mardi 8 novembre, n’est pas finie pour autant. D’abord, parce qu’un accord ne sera signé que la semaine prochaine et que certaines revendications locales restent insatisfaites. Ensuite parce que la CGT avait appelé trois journées de mobilisation jusqu’au 10 novembre, date de la prochaine mobilisation interprofessionnelle. Enfin, parce qu’au moins une partie des électriciens se sentent solidaires de leurs collègues gaziers de GRDF, autrefois dans la même entreprise. Et chez GRDF aucun accord n’est en vue pour le moment.

 

Crédit photo : Karim Abed