Philippe Martinez l’avait annoncé lors de la manifestation parisienne du 18 octobre : « il y aura des suites sous des formes à définir ». La commission exécutive confédérale de la CGT l’a acté hier : les 27 octobre et 10 novembre seront deux journées de mobilisation interprofessionnelle. L’idée pour la CGT est d’abord de ne pas laisser sans relais les grèves qui se poursuivent dans deux raffineries, dans les industries électriques et gazières et dans nombre d’entreprises un peu partout sur le territoire. Mais aussi de pousser plus loin la question des augmentations générales de salaire afin d’obtenir des négociations tripartites (syndicats, patronat, État).
A cette fin, la CGT a programmé une première échéance dans six jours, le 27 octobre, sous l’impulsion de nombreuses de ses unions départementales, quitte à faire cavalier seul. En effet, la FSU, dont les troupes seront en vacances de la Toussaint, ne devrait pas y participer. Pas plus que Solidaires ou Force ouvrière avec qui la CGT avait mobilisé le 18 octobre, mais qui n’ont pas participé à l’élaboration de cette nouvelle date. Par conséquent, il ne faut pas s’attendre à ce que le 27 octobre ait la même force que la journée de grève du 18 octobre. Ses formes seront plutôt « à la carte » selon les départements et la réalité des conflits qui s’y déroulent.
Pour autant, cette date fera la jonction avec une autre journée de mobilisation, après les vacances scolaires, qui elle, pourrait être unitaire. Solidaires devrait se prononcer mardi prochain sur la journée de grève interprofessionnelle du 10 novembre, et entre temps, l’ensemble des organisations syndicales doivent se réunir lundi sur le dossier des retraites dont les concertations ont débuté au ministère du Travail. Deux mobilisations donc : celle pour des augmentations de salaire et celle contre la réforme des retraites qui pourraient faire leur jonction au début de l’hiver.
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