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Fonction publique : mobilisation de basse intensité les 27, 28 et 29 mai, avant une réunion intersyndicale le 3 juin

 

L’équation est compliquée pour la CGT, première organisation syndicale dans la fonction publique, qui a déposé un préavis de grève couvrant l’ensemble du mois de mai. Elle doit composer avec un gouvernement qui n’écoute pas les revendications des fonctionnaires, le souhait de maintenir l’unité de l’intersyndicale malgré des positions différentes sur les exigences de la mobilisation, un calendrier parlementaire qui avance, des vacances qui approchent, et une mobilisation en demi-teinte le 9 mai, même en retenant les chiffres de la CGT : entre 18 et 23 % de grévistes.

Le 17 mai, sept fédérations de fonctionnaires (CGT, UNSA, FSU, Solidaires, FAFP, CFE-CGC et CFTC) ont signé ensemble un communiqué appelant à « des initiatives et actions diverses (conférences de presse, rencontres avec les élu-es, débats, rassemblements…) » les 27, 28 et 29 mai, avec un point d’orgue le 28 mai, jour du vote du projet de loi à l’Assemblée nationale. Une initiative plutôt symbolique. En tout cas, des actions un cran en dessous de la grève du 9 juin. Force ouvrière n’a pas signé l’appel commun qu’elle trouve trop mesuré lorsqu’il souligne « des inflexions positives » du gouvernement. Cependant, elle s’associe aux trois journées de mobilisation dans la fonction publique, tout en affirmant vouloir sortir des journées « sautes-mouton ».

Par contre, la CFDT qui n’a pas signé le texte unitaire réfléchit à sa participation, sans quitter pour autant l’intersyndicale. Alors que la CGT avance la date du 4 juin, pour faire suite à la mobilisation du 9 mai, les neuf fédérations de fonctionnaires se retrouveront le 3 juin pour déterminer les suites à donner au mouvement contre le projet de loi de transformation de la fonction publique. Parallèlement, quatre fédérations de la santé et de l’action sociale (CGT, CGC, FO et SUD) appellent à une semaine « sans services publics » du 27 au 31 mai, alors qu’un mouvement de grève s’étend dans les services d’urgences.