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Grève Tisséo : pourquoi quatre jours de colère dans les transports toulousains ?

 

Quatre journées de grève consécutives chez Tisséo. Ce mardi 30 mai marque la troisième étape d’une bataille qui dure depuis le mois d’avril. Et cette fois les salariés de Tisséo (transports en commun toulousains) ont décidé de hausser le ton. Du 30 mai au 2 juin, à l’appel d’une intersyndicale CGT, CFDT, Sud et FNCR (Fédération nationale des conducteurs routiers), ils vont mener quatre jours de grève en paralysant sérieusement les déplacements dans la capitale occitane. La riposte des salariés se veut à la hauteur de l’attaque patronale. En contexte inflationniste, la direction de Tisséo souhaite supprimer la « clause de sauvegarde » dont bénéficie ses salariés. Un important conquis social qui indexe leurs salaires sur l’inflation.

Les deux journées de mobilisation précédentes (le 11 avril et le 11 mai) ont été massivement suivies avec environ 70% des 2700 salariés ayant arrêté le travail. Le 11 avril, le métro toulousain, bien qu’automatisé, avait même été mis totalement à l’arrêt pour la première fois de son histoire. Ce n’est pas le cas ce 30 mai, même s’il devrait toutefois rouler avec des horaires réduits et un trafic ralenti. « Il y a toujours autant de grévistes, voire davantage si on regarde les bus. Mais la direction a trouvé une parade : mettre des cadres non grévistes aux postes centraux de commande (PCC) pour remplacer les agents grévistes et assurer la circulation des trains. Cela ne va pas sans poser question en matière de sécurité », explique Stéphane Chapuis, secrétaire général de la CGT Tisséo. Au cours de cette première journée de grève, les salariés prévoient de se rendre au MEET (parc des expositions toulousain) pour rejoindre le salon des transports qui y a lieu. En fin de journée, une assemblée générale des salariés décidera des actions à mener tout au long de cette grève chez Tisséo.

 

Crédit photo : CC Pablo029