C’est le second conflit à toucher cette profession en Irlande depuis 1937, année de l’indépendance. Lancé par l’Irish nurses and midwives Organisation (INMO) et une association d’infirmiers en psychiatrie, le mouvement affecte 240 établissements de santé. Une première journée de grève le 30 janvier avait mobilisé 37 000 infirmières pour réclamer un alignement de leur rémunération sur les autres professionnels de santé par une augmentation des salaires de 12 %. Le secteur public de santé est confronté à une fuite vers le privé d’une partie de ses employés insuffisamment rémunérés.
En l’absence de négociations portant sur les salaires, les infirmières ont d’ores et déjà programmé sept nouvelles journées de mobilisation, étalées sur tout le mois de février. La grève reprend donc aujourd’hui, mardi 5 février, et se poursuivra faute d’accord avec le gouvernement, les 7, 12, 13, 14, 19 et 21 février prochains. Pour l’heure, le gouvernement écarte toute augmentation salariale des infirmières, craignant une contagion à d’autres professions du secteur public.
Actualisation le 13 février
Au troisième jour de grève des infirmières, le gouvernement irlandais a accepté de négocier sur la question des salaires. Il accorde une augmentation de 2,5 %. Assez pour obtenir la reprise du travail, même si la revendication initiale était de 12 %. Une décision qui pourrait rejaillir sur d’autres secteurs du service public.
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