2 décembre

2 décembre : une petite journée de mobilisation contre l’austérité budgétaire

Cette journée du 2 décembre a été marquée par une mobilisation contre l’austérité et pour les augmentations de salaire à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires. Faiblement suivie, elle a néanmoins permis de rappeler quelles étaient les coupes budgétaires toujours à l’ordre du jour.

La CGT, la FSU et Solidaires ont appelé à la grève et la manifestation ce 2 décembre 2025 pour « l’augmentation des salaires et l’enterrement de ce budget d’austérité ». Des manifestations se sont tenues dans plus de 150 lieux mais n’ont pas fait le plein. Dans les grandes villes, comme à Bordeaux, les cortèges ont parfois peiné à dépasser le millier de manifestant·es, signe d’une mobilisation très faible.

Côté grève, guère mieux : si quelques lignes ferroviaires ont été perturbées, les TGV ont roulé et la grève n’a pas été très suivie à la RATP. La grève a été peu suivie dans l’Éducation nationale, même si des fermetures de classes ont eu lieu dans le premier degré. En revanche, les grèves ont été suivies dans certaines mairies, notamment dans le périscolaire et la petite enfance ou règne un mal-être chronique. La journée a aussi servi de point d’appui dans certaines entreprises, actuellement en négociation sur leurs salaires comme chez Groupama

En ces temps de négociations budgétaires, les regards semblent se concentrer sur l’Assemblée nationale, et non la rue. Les trois organisations syndicales ont toutefois tenté de déporter l’attention médiatique hors de l’hémicycle, le temps d’une journée. Interviewée ce matin sur France Inter, la secrétaire générale de la CGT a appelé les salarié·es à « se réveiller » face à une opération « d’anesthésie générale » mise en place par le gouvernement sur le budget. « Le problème de fond, c’est que ce budget, plus personne n’y comprend rien », continue Sophie Binet.

Après son passage au Sénat, l’actuel projet de budget de la sécurité social (PLFSS) comprend encore 5 milliards d’euros de coupes budgétaires pour l’hôpital public, mais l’impossibilité d’obtenir un arrêt maladie de plus de deux semaines (30 jours à l’hôpital) sans passer par un renouvellement d’ordonnance. L’Assemblée nationale doit maintenant trouver un compromis autour du budget. S’il n’y parvient pas, il devrait théoriquement déposer une loi spéciale, provisoire, avant le 19 décembre. Déjà utilisée l’an dernier, elle permet de continuer à lever l’impôt en l’absence de budget. Les négociations reprendraient alors en 2026.