syndicats lycéens

Des syndicats lycéens annoncent leur unification


[Attention cet article contient un rectificatif] Union syndicale lycéenne, USL : tel est le nom de la nouvelle structure issue d’une unification des syndicats lycéens, dont la naissance vient d’être annoncée ce vendredi 3 novembre. Les deux plus importants syndicats, la FIDL (le plus ancien) et Voix Lycéenne (plus grand nombre d’adhérents), fusionnent à partir de ce jour. « L’idée n’était pas de créer une énième organisation nationale : il y en a déjà beaucoup trop. Mais de nous unir, par la base », commente Gwenn Thomas Alves, président de la FIDL.

Les syndicats indépendants locaux, comme l’Union pirate lycéenne (UPL), la CSTE ou encore AEB lycées, « nous rejoignent aussi dès maintenant. Ils pourront, s’ils le souhaitent, garder leurs noms pour être identifiés localement, par exemple : “UPL-membre de l’USL” », précise Gwenn Thomas Alves.

En revanche, le syndicat MNL (Mouvement National Lycéen) réfute toute participation à l’USL. Son bureau provisoire est composé « d’anciens membres de la FIDL et de la VL dont nous dénonçons les pratiques antidémocratiques », accuse même le syndicat dans un communiqué diffusé ce vendredi. Le MNL y défend la « pluralité des organisations lycéennes », tout en soulignant la nécessité de rester « uni.es dans l’action ».

Bataille des retraites : que peuvent les syndicats lycéens ?

Les négociations ont commencé au mois de mars, grâce aux semaines de mobilisation contre la réforme des retraites. « Depuis de nombreuses années, il y avait une guéguerre entre les syndicats lycéens, à coller ses stickers par-dessus ceux des autres sur les murs… », soupire Gwenn Thomas Alves. « Mais avec le mouvement retraites, on a commencé à faire des actions ensemble, à se parler. Puis à aboutir à un accord », se réjouit le président de la FIDL.

Dans le viseur de cette nouvelle union syndicale, deux réformes principales : celle du Service National Universel (SNU), et celle du bac professionnel. « On espère se mobiliser à partir de janvier, avec le plus de forces disponibles possible » sur ces chantiers prioritaires, indique le syndicaliste lycéen.

Un premier congrès national de l’USL se tiendra les 1er, 2 et 3 décembre à Rennes, pour construire la feuille de route. À cette occasion seront signée La Charte de Rennes, et discutées des alliances internationales avec d’autres mouvements lycéens notamment en Hongrie ou encore en Italie, face à la « montée des pouvoirs fascistes ».


Rectificatif mardi 7 novembre à 10h30

Un communiqué de la FIDL diffusé vendredi en réaction à l’annonce de la nouvelle Union syndicale lycéenne (USL) est venu marquer une division au sein du principal syndicat lycéen. Si l’ancien bureau de la FIDL, dont l’ex-président Gwenn Thomas-Alves, a bien démissionné pour rejoindre l’USL, une frange de la FIDL opposée à cet ancien bureau rejette toute participation au projet d’unification. Cette frange accuse aujourd’hui l’ancien bureau d’une « manoeuvre politique et bureaucratique » et assure que la FIDL continuera de fonctionner avec « un nouveau bureau national » élu lors du congrès national annuel du 22 octobre. Un article de Libération retrace ces divisions à l’oeuvre depuis plusieurs mois déjà. Nous vous présentons nos excuses pour cette mise à jour a posteriori.