Ce n’est pas une, mais deux manifestations qui ont eu lieu en Italie le week-end dernier contre la politique du gouvernement. La première à Rome a réuni 100 000 personnes selon les organisateurs pour protester contre le racisme et le décret Salvini sur l’immigration et la sécurité, qui restreint les conditions d’accueil des réfugiés. Le texte, déjà adopté par le Sénat le 7 novembre, doit être voté par la Chambre des députés avant la fin du mois de novembre. Présent dans la foule, le maire de Riace, une commune du sud de l’Italie ouverte aux migrants, dont l’édile a été assigné à résidence en octobre. Il s’agit de la plus grande manifestation d’opposition depuis l’arrivée au pouvoir au mois de mars de la coalition gouvernementale regroupant la Ligue et le Mouvement 5 étoiles.
Au même moment, sur les places d’une soixantaine de villes italiennes, des associations contre les violences faites aux femmes et pour la défense des droits des homosexuels ont réclamé l’abandon du projet de loi modifiant le droit de la famille. Porté par Simone Pillon, un sénateur antiavortement et anti-mariage gay de la Ligue, le texte vise à garantir « la garde partagée » et à la « biparenlité parfaite » selon ses promoteurs. À l’inverse, il est considéré comme « un retour de 50 ans en arrière » par ses détracteurs qui appellent à de nouvelles manifestations le 24 novembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
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