Plus d’une centaine de personnes se sont réunies ce 1er avril dans les jardins de l’ENS (école normale supérieure) Lyon pour dénoncer l’inaction de la direction de l’école face aux violences sexuelles et sexistes (VSS) observées dans cet établissement d’enseignement supérieur. Ils et elles entendent bien maintenir la pression alors qu’une enquête de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche a été ouverte cette semaine. Selon les mots du ministère, elle a pour but de contrôler « que les procédures mises en place par l’école permettent bien aux victimes présumées d’être entendues et accompagnées » ;
Au mois de février, à la suite d’un CHSCT particulièrement tendu, où les instances représentatives des salariés et des étudiants ont pu mesurer une fois encore le peu de cas que leur direction faisait de la question, la lutte contre les VSS avait pris de l’ampleur dans l’école. La CGT (majoritaire à l’ENS Lyon) et les élus étudiants dénoncent l’inexistence (voir notre article) de dispositifs de signalement conséquent alors que plusieurs cas de VSS ont déjà été révélés dans cet établissement. Une première manifestation, suivie d’articles de presse révélant des témoignages de personnes ayant subi des VSS, ont finalement poussé la direction à agir.
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