Mobilisation de la jeunesse
Organisations étudiantes et lycéennes avaient appelé aujourd’hui à une mobilisation « contre la précarité de la jeunesse » partout dans le pays. A Paris, une manifestation rassemblant plusieurs milliers de jeunes est partie de la gare Saint-Lazare en début d’après midi. D’autres rassemblements et défilés ont eu lieu dans de nombreuses villes de France, réunissant souvent des manifestations de l’ordre de plusieurs centaines de personnes. Dans les universités non occupées, des actions visant à rendre les restaurants universitaires gratuits ont eu lieu.
Pour ce qui est des blocages, le syndicats lycéen FIDL, annonce plusieurs dizaines de lycées bloqués partout en France ce jeudi 9 mars. Pour le syndicat étudiant l’Alternative, 34 établissements de l’enseignements supérieurs sont bloqués, dont de nombreuses antennes de Sciences Po. Des banalisations de cours et des mises en place d’universités populaires ont eu lieu dans de nombreuses Ecoles nationales supérieures d’architecture (ENSA). Certains sites universitaires, comme celui de Tolbiac ou de Sciences Po Paris ont fermé administrativement pour éviter des blocages.
Grève dans les transports
« Bonne nouvelle pour les usagers des transports en commun franciliens », écrit France Info. Mais mauvaise nouvelle pour toute personne opposée à la réforme des retraites, ajouterons nous. La RATP annonce jeudi 9 mars une « nette amélioration » du trafic. Il redevient normal sur la plupart de lignes de métro. Seule la ligne 13 connaîtra une exploitation limitée avec une fermeture à 20 heures. La circulation sur le RER B reste en revanche « très perturbée » : il n’y aura qu’un train sur deux sur le RER B aux heures de pointe et deux sur trois aux heures creuses. Une reprise du trafic qui implique forcément une baisse du nombre de grévistes.
Côté SNCF, le trafic restera fortement perturbée partout en France ce 10 mars et ce week-end. Près d’un train sur deux en moyenne est prévu sur cette période pour les TGV INOUI et OUIGO. Il y aura également 1 train sur 4 en moyenne du côté des Intercités et deux trains sur quatre du côté des TER. Elément notable : à Lyon, les cheminots ont rejoint les énergéticiens pour envahir le poste RTE de la centrale hydroélectrique de Cusset. Depuis mardi, la production y est maintenue à zéro.
Action historique des énergéticiens
Action coup de poing du côté des énergéticiens. Des agents du secteur du gaz et de l’électricité ont coupé ce jeudi le courant du Stade de France et du chantier du village olympique à Saint-Denis, a annoncé le syndicat CGT. « L’action a privé d’énergie le village olympique, le quartier au niveau zone commerciale, des data centers et aussi le stade de France », a expliqué Nicolas Nogues, coordinateur de la Fédération des mines et de l’énergie CGT (FNME-CGT).
Le point sur les raffineries
Les expéditions de carburants étaient toujours bloquées jeudi matin à la sortie de plusieurs raffineries françaises. Les blocages touchent les établissements de TotalEnergies à la Mède, Donges, la raffinerie de Normandie, Feyzin et Flandres, mais pas la production (sauf à Donges, à l’arrêt pour des raisons techniques). Côté Esso-ExxonMobil, la « grève est également reconduite à la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer », avec 70 % de grévistes, a assuré Éric Sellini, élu national de la CGT-Chimie. La grève a toutefois cessé jeudi et les expéditions de carburants ont repris à la raffinerie d’Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon.
Vote de l’article 7 au Sénat
Le sénat a voté dans la nuit du 8 au 9 mars, l’article 7 de la réforme des retraites, qui prévoit le recul de l’âge légal de la retraite à 64 ans. Un vote qui ne « change rien dans la détermination et les mobilisations », affirme Philippe Marinez ce jeudi sur France 2.
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