Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2025, la flottille pour Gaza a été attaquée par des drones alors que les bateaux étaient à proximité de la Crète. De nombreuses explosions ont eu lieu, des bateaux ont été endommagés. Cédric Caubère, secrétaire général de l’Union départementale CGT de Haute-Garonne (UD CGT 31), embarqué sur la flotille et dont Rapports de force suit de près le trajet, livre sa réaction à chaud.
De son côté, l’UD CGT 31, appelle à une manifestation à Toulouse, place du Capitole, ce 24 septembre à 18 heures.
Bonjour,
Quelques nouvelles de la nuit. Le jour est levé, on y voit plus clair. Bilan provisoire d’après ce que je lis sur les boucles et entend à la radio. 12 bateaux visés. Bombes sonores et une à deux bombes qui dégageaint une odeur d’œuf pourrit. Risque de gaz irritants (voire plus?) Essentiellement des voiles abimées. Une bombe avec des morceaux qui ne semblent pas avoir tous explosé encore sur un des bateaux (Luna Park). Pas de blessés à déplorer, mais de grosses frayeurs dans tous les bateaux. Notre principale crainte est celle d’un impact direct et/ou d’une inflammation des réserves de fuel présentes à bord. Procédures d’urgence, gilets, radio, suivi des trajectoires lumineuses, attente des chocs et mains sur les oreilles avant les explosions.)
Nous nous trouvions à la limite des eaux territoriales grecques (ce matin je vois la côte de la Crête à l’œil nu.) Cependant, aucun bateau de gardes côtes n’est intervenu ni pendant, ni après le bombardement. Ce qui paraît complètement anormal. Les projectiles venaient du nord et de l’est. Si c’est une tentative d’intimidation d’Israël, comme il-y a toutes les raisons de le penser, on se demande qui elle vise à intimider vraiment? Les participants à la Flottille ou bien l’Union Européenne en intervenant dans sa zone d’influence. A mon avis c’est la 2ème hypothèse qui est la plus inquiétante. Si l’UE et au minimum la France ne réagissent pas avec la plus grande fermeté on peut sérieusement s’inquiéter des agissements auxquels Israël va se sentir autorisé. Nous n’avons pas changé de cap, toujours droit vers Gaza.Cedric Caubère
Faisons face ensemble !
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