Grève nettoyage Sorbonne septembre 2021

Nouvelle grève du nettoyage face au sous-traitant Arc-en-ciel


Ce lundi, les agent.es de nettoyage de l’Université Paris 1, employé.es par la société Arc-en-ciel, lancent une grève reconductible. Ces salarié.es interviennent sur le campus Pierre-Mendès France, à Tolbiac, dans le 13ème arrondissement parisien. « Il règne un management violent et répressif, les conditions de travail sont déplorables, et comme partout la précarité et les bas salaires sont de mise » écrit la CNT-SO, syndicat en soutien de la grève.

« Les salarié.es sont contraint.es de nettoyer les tours de 22 étages en un temps record et en sous-effectif », détaillent dans un communiqué commun plusieurs syndicats et organisations étudiantes dont la CGT-FERC, Sud Education, l’UNEF, Solidaires, SAP1, Le Poing Levé, la FSE, le SNESUP-FSU. « Plusieurs travailleurs effectuent des heures non payées, tandis que certain.es n’ont même pas reçu leur paie de septembre », précisent-ils.

Comme souvent dans le nettoyage, Arc-en-ciel n’est qu’un sous-traitant. Le donneur d’ordre reste, dans ce cas précis, Sorbonne Université. Interrogée sur son positionnement vis-à-vis d’Arc-en-ciel au vu des faits dénoncés, l’administration universitaire n’a pas, pour l’heure, répondu à notre sollicitation.

Dans un second communiqué paru ce lundi, certaines organisations font le parallèle avec la grève qui avait animé il y a un an le campus de Jussieu, également rattaché à Sorbonne Université. « Ce sont les mêmes conditions de travail indécentes, la même gestion indigne et répressive du personnel, qui ont mené les nettoyeurs et nettoyeuses du site de Jussieu à faire grève à l’automne dernier », écrivent-elles. Jusqu’à 130 agent.es de nettoyage s’étaient mis.es en grève en septembre 2021, soit la totalité des effectifs d’alors.

À ce moment-là, l’Université avait réagi auprès de Rapports de Force en assurant qu’elle « ne saurait accepter des pratiques non conformes au droit du travail ». Mais plusieurs mois après, en janvier 2022, les agent.es étaient repartis en grève, dénonçant un non-respect de l’accord de fin de conflit. L’administration tenait alors une position d’équilibriste : « sur le principe il ne nous revient pas d’intervenir sur les décisions d’ArcEnCiel en tant qu’employeur », nous écrivait-elle, tout en réaffirmant que « l’établissement ne saurait tolérer des pratiques contraires à la réglementation ».

La société Arc-en-ciel est également le sous-traitant en charge du nettoyage de la gare de Lyon Perrache, où les agent.es entament désormais leur quatrième semaine de grève. À l’origine de leur mobilisation : un nouvel appel d’offres lancé par la Métropole de Lyon qui menace le renouvellement de leurs contrats.