grève Onet

Plus de trois semaines de grève pour les salariées d’Onet au CHU de Montpellier


Voilà plus de trois semaines que les salariées du nettoyage, dans leur grande majorité des femmes, sont entrées en grève reconductible au CHU de Montpellier. Employées par le sous-traitant Onet, elles ont cessé le travail le 18 septembre et tiennent un piquet de grève devant un des sites de l’hôpital. Elles estiment que le mouvement est suivi par trente à cinquante personnes soit plus de la moitié des effectifs. Leur objectif : mettre la pression sur le donneur d’ordre (le CHU de Montpellier) pour qu’il contraigne son prestataire, Onet, à accéder à leurs revendications.

Caractérisé par des paies au ras du Smic, le secteur du nettoyage est constitué à 80% de femmes et de près d’un tiers d’immigrés, selon une étude de la DARES publiée en 2019. Il propose en outre plus de la moitié de ses postes à temps partiel. Pour sortir en partie de cette précarité, les grévistes exigent donc le versement d’une prime équivalente à un 13e mois et une amélioration de leurs conditions de travail. Elles protestent notamment contre le système de pointage via téléphone qui a récemment été installé dans l’hôpital, sans concertation. Un flicage assorti d’une perte de temps, selon elles. Alors que 4 séances de négociations se sont déjà tenues avec des représentants de la direction d’Onet, aucune avancée n’a été pour l’heure obtenue.

Dans un courrier adressé à la direction du CHU, la CGT assure que le conflit a engendré des « carences au niveau de l’hygiène au sein de différents sites du CHU ». Dans une réponse envoyée à France 3, le service communication du CHU déclare quant-à-elle qu’il n’y a « pas de danger pour les patients ». La grève à Onet pourrait bien se prolonger et rentrer dans une phase de conflit dur, comme cela arrive parfois dans le secteur du nettoyage.

 

 

Crédit photo : UD CGT 34