Tenter de reprendre la main avant la présidentielle et replacer la question des salaires au centre des débats. C’est l’option prise par les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires, ainsi que les organisations de jeunesse FIDL, MNL, UNEf et UNL. Ensemble, ils appellent à une journée de mobilisation nationale le jeudi 27 janvier.
Pourtant, la dernière initiative de grève interprofessionnelle le 5 octobre n’avait pas eu le succès escompté. Mais depuis, le coût de la vie, l’absence d’un coup de pouce sur le SMIC compensant l’inflation et le refus du dégel du point d’indice pour les fonctionnaires ont été autant de raisons de tenter de reprendre l’offensive pour les syndicats de salariés. D’autant que de nombreuses grèves ont touché des entreprises, peu habituées aux conflits sociaux, à l’occasion des négociations annuelles obligatoires de fin d’année. De plus, des négociations de branches sont en cours comme dans l’hôtellerie restauration, où le patronat essaye de limiter les augmentations salariales, malgré une pénurie de main-d’œuvre.
Avec cette journée de mobilisation programmée en début d’année, les syndicats espèrent infléchir la position du gouvernement sur l’augmentation du SMIC qu’ils voient comme un levier pour peser sur les négociations de branche. En plus de la question des salaires dans le privé et le public, les organisations de salariés et de jeunesse réclament une augmentation des pensions, après la mobilisation significative des retraités le 2 décembre dernier, comme de celle des allocations pour les jeunes et les chômeurs, alors que la réforme de l’assurance chômage va peser à la baisse pour ces derniers.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.