Les syndicats de Tisséo avaient prévenu : à l’occasion de la coupe du monde de rugby, la grève reprend dans les transports en commun toulousains. « Il va falloir qu’ils réfléchissent bien. La Coupe du monde [de rugby, NDLR] arrive bientôt et il va y avoir des supporters partout qui voudront se déplacer… », prévenait, fin mai déjà, Claude Alegri, secrétaire adjoint du syndicat SUD de Tisséo (majoritaire). Chose promise, chose due. Ce 8 septembre, les syndicats Sud, CGT, FNCR et CFDT de la régie ont appelé à « débrayer entre midi et 14 heures pour les équipes du matin et à partir de 18 heures pour les équipes du soir », explique Jean-Philippe Favier, délégué CGT à Tisséo. Pas de barrage filtrant sur les dépôts de bus cette fois, puisqu’une plainte a été déposée par la direction de Tisséo contre ces actions mais des perturbations, notamment sur les lignes de bus.
Tisséo : malgré une grève de quatre jours, le silence de la direction
Un premier avertissement, qui pourrait bien déboucher sur d’autres actions si les négociations restent au point mort. Rappelons que la compétition doit se dérouler jusqu’au 28 octobre, que Toulouse accueillera 5 matches de la coupe du monde de rugby et sera le camp de base de l’équipe du Japon. De plus, lorsque les matchs ne se passeront pas physiquement entre les murs de la ville rose, ils seront retransmis en public. Ainsi, pour le match d’ouverture qui oppose, ce 8 septembre, l’équipe de France à la Nouvelle-Zélande, environ 40 000 spectateurs sont attendus pour visionner le match sur écran géant au bord de la Garonne. Autant d’occasions pour les syndicats de faire entendre leurs revendications.
Depuis le 11 avril 2023, les salariés de Tisséo (2666 effectifs dont environ 1300 conducteurs) s’opposent à la suppression de leur « clause de sauvegarde », un important conquis social qui indexe leurs salaires sur l’inflation. Ils ont multiplié des journées de grève particulièrement suivies avec environ 70% des salariés ayant arrêté le travail. Le 11 avril, le métro toulousain, bien qu’automatisé, avait même été mis totalement à l’arrêt pour la première fois de son histoire. La grève lors de la coupe du monde de rugby est une occasion de plus de continuer la lutte et d’obtenir satisfaction.
Crédit photo : CC © Nicolas DUPREY/ CD 78
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